Les différents robots d’entretien d’espaces verts

Les différents robots d’entretien d’espaces verts

Professionnels et grand public, deux réalités qui convergent

La robotisation transforme l’entretien des espaces verts, aussi bien dans les jardins résidentiels que sur les sites agricoles ou industriels. Mais derrière des technologies désormais proches, les logiques d’usage, d’organisation et de résultats sont nettement différenciées. Voici une synthèse cohérente et fluide des points essentiels.

Deux mondes, deux logiques d’exploitation

  • Grand public : Robots conçus pour les jardins privés ≤ 2,000 m², privilégiant la simplicité, la sécurité et la programmation régulière. Leur navigation repose sur l’évitement systématique des obstacles grâce à des capteurs, caméras, voire LiDAR sur certains modèles récents.
  • Professionnels : Besoins et contraintes radicalement différents pour les grandes surfaces (vignobles, centrales photovoltaïques, sites industriels, espaces publics). On y retrouve des robots robustes, autonomes sur la durée, capables de fonctionner en « essaims » et parfois pilotés à distance

Mode de gestion de l’entretien : possession vs sous-traitance

  • Viticulture/agricole : La majorité des vignerons possèdent et utilisent leur propre matériel (broyeurs, outils interceps, tondeuses). Cela permet de planifier librement les passages en fonction des impératifs agricoles, des cycles végétatifs et de la météo, garantissant une souplesse d’action et un contrôle constant de la végétation.
  • Centres industriels/solaires : Ici, l’entretien est très fréquemment externalisé à des entreprises spécialisées (« landscapers »), avec des passages ponctuels et une recherche prioritaire de réduction des coûts. Ce mode de gestion, s’il est économique à court terme, conduit à des tontes espacées, laissant souvent la végétation monter à graines, renforçant la difficulté future de contrôle des adventices

Stratégies de navigation et d’obstacle

  • Dans le jardin résidentiel : Le robot cherche à éviter tout obstacle pour préserver mobilier et aménagements. Cette stratégie protège l’environnement mais peut laisser des zones non tondues autour de certains objets.
  • Sur site professionnel : Les robots adoptent une approche adaptée à la complexité du terrain : contournement intelligent ou contact contrôlé (avancée très lente et coupe au plus proche des poteaux, supports ou pieds de vigne), maximisant la couverture sans endommager les structures.

Tonte régulière ou entretien ponctuel ?

  • Grand public : Tonte hebdomadaire ou bi-hebdomadaire, en phase avec l’usage familial du jardin, axée sur la propreté visuelle et le confort d’utilisation.
  • Professionnel : Les pratiques divergent. Les vignerons choisissent la fréquence optimale selon la croissance et les impératifs agronomiques, tandis que l’entretien dans le monde industriel (centrales solaires, réseaux) est souvent ponctuel, limité à quelques interventions annuelles visant le moindre coût — au détriment parfois d’un contrôle agronomique durable.

Technologies convergentes, réalités divergentes

  • Innovations partagées : Capteurs, caméras, vision par ordinateur, LiDAR, GPS RTK et IA embarquée se retrouvent aujourd’hui dans les deux segments, même si la robustesse, l’autonomie et la capacité à gérer la masse de travail restent l’apanage des modules professionnels.
  • Limites persistantes : La gestion fine des obstacles, l’autonomie énergétique (solaire, optimisation des circuits) et la couverture de grandes étendues restent des défis principalement relevés par les robots professionnels.

Conclusion : convergence technique, divergence d’usages

 

Les robots de jardin s’enrichissent de technologies issues du monde professionnel, mais les différences d’usage et d’organisation subsistent : logement résidentiel rime avec facilité et sécurité, tandis que les sites agricoles et industriels exigent robustesse, adaptabilité et gestion de la complexité.

 

 

 

En résumé : la frontière technologique se rétrécit, mais la frontière fonctionnelle, entre besoins domestiques et exigences professionnelles, demeure bien réelle. On ne tondra pas (encore) une centrale photovoltaïque avec un robot de pelouse familial !

Publié le 29 juillet 2025